Traversée du Zinalrothorn

panorama de la traversée du Zinalrothorn

Zinalrothorn, Rothorngrat et arête nord un voyage grandiose

Situé sur la ligne de crête qui relie la Dent Blanche au Weisshorn au cœur du Valais, le Zinalrothorn avec ses 4221m est un magnifique belvédère. La Rothorngrat qui est l’arête sud-ouest du Zinalrothorn est une des plus belle course du Valais. Le rocher est excellent, les difficultés n’excèdent pas le 4, par contre le terrain est varié et la traversée du Zinalrothorn présente déjà une ampleur certaine.

Guillaume, avec qui j’avais déjà grimpé auparavant, ayant “le pied marin” et une bonne condition physique, nous décidons au vu des conditions d’aller au Zinalrothorn. La course est un ton au-dessus de ce qu’il a fait jusqu’à présent mais cela semble raisonnable. Pour moi c’est l’occasion de découvrir un sommet de 4000 mètres que je n’ai jamais gravi non plus. Partager l’aventure et la découverte avec mes “voyageurs” est un privilège que j’apprécie vraiment.

Monter à la cabane du Mountet depuis Zinal est assez long, mais comme que c’est ma première fois j’ai les yeux qui pétillent pendant toute l’approche. D’autant plus que, repassant à la cabane à la descente, nous avons pris les chaussure de trail pour l’approche : quel confort. Le refuge typiquement suisse est confortable.

Rothorngrat

Le réveil sonne à 2h du matin. Comme souvent nous avalons vite le petit déjeuner et nous nous lançons dans l’approche. Nous remontons une moraine puis trouvons notre chemin tant bien que mal dans des chaos de bloc peu marqués. Suit le glacier du Mountet nous menant au pied d’une pente puis d’un couloir assez raide qui nous permettent d’atteindre la base de la Rothorngrat au lever du jour.

Après avoir retiré les crampons nous attaquons le parcours de l’arête. Le rocher est franc et peu raide. L’arête est aérienne. Nous avançons ensemble sur l’arête en faisant des petites longueurs quand le terrain se raidit. Pendant que nous progressons le soleil se lève sur le Cervin, le Mont Rose et les Mischabel… Au fur et à mesure le terrain devient plus soutenu. Certains passages sont même assez raides mais la qualité des prises et du rocher en font une escalade physique mais agréable.

Par moment les 3 à 4 cordées qui sont devant nous nous obligent à une pause, mais vu les conditions c’est un plaisir. Nous prenons le temps de manger, boire et contempler. Dans la partie haute la Rothorngrat rejoint la voie normale et bascule en versant nord. Les “Binnerplatte”sont un peu enneigés, mais des spits et des pieux en métal permettent de sécuriser le passage facilement. Nous atteignons finalement le sommet. Les conditions sont clémentes et nous traînons un peu au sommet en discutant avec les autres cordées.

 

Arête nord du Zinalrothorn

Nous entamons alors la descente. Le début est très aérien et un peu délicat à assurer. Puis le terrain devient un peu plus raide mais fracturé. Le rocher reste franc. On peut faire quelques rappels par endroit mais la désescalade reste la plus efficace. La suite redevient progressivement de plus en plus commode. On rejoint alors l’arête du Blanc qui est en neige et nous permet de regagner le glacier.

Le retour au parking est encore long. Aussi nous nous accordons un bon break au refuge avant de filer en petites chaussures dans la vallée. C’est vers 20h30 que nous pouvons enfin nous mettre en tongs à la voiture après une journée d’à peu près 18h…

Personnellement je pense que c’est un très bel objectif pour des alpinistes débrouillés avec une vraiment bonne condition physique. Il ne faut pas omettre cependant que l’on passe du temps à 4000 mètre et une bonne acclimatation est appréciable.

Les informations sur : https://www.guides-mont-blanc.com/zinalrothorn-traversee